Serekh
- Gil Alcaix
- 1 nov.
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Dernière mise à jour : 6 nov.

Signe devenu hiéroglyphe indiquant un des noms des souverains égyptiens

A partir de la fin du Prédynastique, le serekh est utilisé pour indiquer les noms royaux. En effet, l’élément le plus ancien de la titulature des souverains (qui comprenait cinq noms à l’époque classique) est le « nom d’Horus » : le serekh représente sans doute la façade stylisée du palais royal et il est le plus souvent surmonté d’un faucon, image du dieu Horus (plus rarement par le dieu Seth). Il pourrait s’agir d’une protection symbolique, comme plus tard le sera aussi le cartouche.
De nombreux serekhs anonymes ont été découverts, que ce soit sur des jarres ou des rochers (Nagada IIIA), avant que les personnages les plus puissants se les approprient et fassent graver leur nom, afin d’être clairement identifiés comme supérieurs (« dynastie 0 » et premières dynasties traditionnelles). Stan Hendrickx propose quant à lui une interprétation qui verrait le serekh symboliser l’autorité en général avant de représenter l’autorité précise d’un souverain : « le serekh permettrait donc d’observer le passage de la représentation du concept de pouvoir, en tant qu’idée transcendante, à la représentation du roi en tant qu’individu particulier. » (Julie Villaeys)



A noter que l’égyptologue Alan Gardiner a classé le serekh sous le code O33 dans sa liste des signes hiéroglyphiques, la section O comprenant les bâtiments et parties de bâtiments.

Article de Julie Villaeys Le Galic :
« Graver des serekh : pratiques de définition du pouvoir et de la royauté », Valcamonica Symposium, Capo di Ponte, 2021

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